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Trique matinale, gaule du matin, popol sous tipi, … Toutes ces expressions sont synonymes d’une seule et unique chose : l’érection matinale. Vous avez certainement remarqué, Messieurs (et Mesdames aussi!), que souvent, l’homme se réveille avec un pénis bien raide. Beaucoup de personnes pensent que c’est un clair et direct appel de la nature. Mais, détrompez-vous car ce ne sont en général que des érections ordinaires sans aucune raison, ni aspiration!
Alors, pourquoi se réveille-t-on avec cette trique? Est-ce vraiment sans raison? Comment un homme pourrait-il avoir une érection alors qu’il est “inconscient”? Que dit la science de tout cela? On a essayé de se documenter pour vous.
Tout de suite, éléments de réponse…
La trique, dans le dictionnaire, est un gros bâton (ou un gourdin) qui sert d’appui pendant la marche, et qui peut être utilisé pour frapper, pour assommer. Vous imaginez donc la métaphore employée pour signifier cet état d’érection parfois “spectaculaire” qui survient le matin.
On pourrait se dire que cela est causé par des rêves coquins ou encore par la présence d’une partenaire dans son lit. Cela n’est pas systématique car tout le monde, à tout âge, peut se réveiller avec la trique. D’ailleurs, en parlant d’âge, il paraît que même un fœtus, dans le ventre de sa mère, peut déjà avoir une érection! C’est donc un phénomène exclusivement masculin auquel personne ne prête vraiment attention, tellement c’est habituel.
Vraisemblablement, ce n’est pas uniquement au réveil : on aurait en moyenne 2 à 3 érections nocturnes. C’est ce que la science appelle plutôt des tumescences péniennes nocturnes (TPN) qui se déclenchent régulièrement et certainement pour une raison.
En effet, la science ne laisse rien au hasard et les chercheurs n’hésitent pas à trouver des volontaires pour subir des études cliniques. Ainsi, ces érections spontanées se font remarquer surtout durant la phase dite paradoxale du sommeil.
Une nuit de sommeil se compose de 3 à 6 “cycles” successifs d’une durée de 90 à 120 minutes chacun. Chaque cycle se compose quant à lui de 2 phases : une phase de sommeil “lent” et une seconde phase dite de “sommeil paradoxal”. Cette dernière doit son appellation à son caractère justement paradoxal : alors qu’on est supposé être endormi (donc inactif), cette phase se caractérise par une activité corporelle proche de celle du réveil. La respiration et le rythme cardiaque sont donc irréguliers, la température générale du corps est fluctuante. On assiste aussi à des mouvements oculaires rapides et à une atonie musculaire. La circulation sanguine est plus active, ce qui entraîne, entre autres, des érections.
Il se trouve alors que la trique survient lors des phases du sommeil paradoxal, comme résultante de l’activité corporelle durant ces phases terminales de chaque cycle de sommeil.
L’une des explications qui tient la route serait l’absence de contrôle du cerveau durant le sommeil. En effet, on pourrait très bien imaginer qu’en dormant, notre cerveau se met en “mode pilote automatique” : il est moins vigilant que durant son éveil, lui aussi il a bien le droit de se reposer!
Au fait, il faut savoir que durant la journée, le cerveau fournit un grand effort pour … ne pas avoir d’érection! Il contrôle parfaitement le flux sanguin qui se dirige vers les corps caverneux en confiant cette tâche à la noradrénaline. Cette dernière est un neurotransmetteur responsable du système d’irrigation du pénis en sang. Quand, durant notre sommeil paradoxal, le cerveau ne contrôle plus ce neurotransmetteur, le sang en profite pour aller gonfler notre sexe afin de nous offrir une belle érection.
Une autre explication voudrait que, durant notre sommeil, les muscles profitent de l’inertie du corps pour se reposer et donc se régénérer pour le lendemain. En se relâchant, les cellules de nos muscles lâchent du monoxyde d’azote en quantité. Résultat? Dilatation des vaisseaux sanguins et afflux plus important vers les structures du pénis!
Là encore, les scientifiques ont essayé de trouver des réponses logiques. Tous se mettent d’accord sur deux explications qui, à mon sens, paraissent assez raisonnables :
Pour l’instant et après toutes ces explications, la meilleure chose à faire serait de ne pas paniquer!
C’est tout à fait normal de se réveiller avec des érections. Cependant, si cette érection dure plus de 4 heures d’affilée, là il faudrait peut-être s’affoler. En effet, il faut établir la différence entre trique ordinaire et priapisme! Ce dernier est un état maladif où notre pénis rentre dans une érection importante qui dure et qui est surtout douloureuse, et qui nécessite une intervention chirurgicale.
Sinon, pour ceux d’entre vous qui souffriraient d’impuissance durant vos rapports sexuels, si vous avez la trique le matin, ou durant la nuit, cela signifierait que votre problème de dysfonction érectile n’a rien d’organique! Ce serait plutôt d’ordre psychologique et vous pourrez toujours y remédier en procédant de la bonne manière.
Pour en savoir davantage, vous pouvez aussi lire : Les causes de l’impuissance.
C’est même “triomphant” d’en avoir le matin, selon Victor Hugo! Oui, n’est-ce pas lui qui a dit :
« Quand on est jeune, on a des matins triomphants ;
Le jour sort de la nuit comme d’une victoire. »
Oui, Messieurs (surtout vous qui souffrez d’impuissance), vous devez vous sentir victorieux si vous obtenez une trique durant votre sommeil ou lors de votre réveil : c’est bien le signe que le mécanisme fonctionne toujours très bien!
Et, si vous souffrez d’impuissance, vous pouvez également consulter notre test du Pack Impuissance