Etablir un diagnostic pour mieux soigner une mycose des pieds

Lorsqu’on observe, pendant un examen visuel de routine de nos pieds, une altération d’un ongle, de sa texture ou de sa couleur, il ne faut pas en déduire d’une façon hâtive et irréfléchie que c’est obligatoirement une mycose qui en est la cause.

Il est d’autant très important de ne pas se rabattre immédiatement sur les premiers traitements disponibles à votre portée pour chercher à guérir une pseudo-mycose. Cela peut sérieusement aggraver la situation, s’il s’avère après qu’il s’agissait d’autre chose et non d’une mycose des pieds. Un diagnostic correct s’impose avant d’entamer n’importe quel traitement!

Pourquoi faut-il diagnostiquer une mycose des ongles avant tout traitement?

Dans le cas d’une mycose des ongles, et avant de recourir à des traitements à l’aveuglette, il faut commencer par déterminer d’une façon précise ce que vous êtes censés traiter. Un diagnostic précis des mycoses des ongles est essentiel pour garantir une thérapie adaptée et efficace. Faute de quoi, il est fort probable d’avoir un traitement inadéquat et sans effet bénin. Surtout s’il s’agit d’un traitement à voie orale.

Ceci est notamment dû au fait que la thérapie sera différente en fonction du type de champignon responsable de la maladie.

Recourir à une automédication antimycosique à base de produits pharmaceutiques, qui s’avère inefficace aura aussi pour conséquence le report de la possibilité d’établir un diagnostic en bonne et due forme, voire la falsification de ce dernier.

Consulter un spécialiste est obligatoire dans certains cas, très rares certes mais possibles. Citons par exemple le cas de la présence d’un mélanome malin sous-unguéal (niché sous l’ongle), qui ne pourrait être guéri sans une intervention chirurgicale.

Le diagnostic des mycoses des pieds

Cette maladie peut être diagnostiquée de deux façons :

– Par un examen mycologique : C’est la première chose à faire pour établir un diagnostic des mycoses des ongles.
Avant tout, il faut savoir qu’il est presque impossible, même pour des praticiens aguerris, de distinguer de façon certaine une mycose d’une autre maladie des ongles.

Un diagnostic erroné peut avoir des conséquences sérieuses. En effet, le patient subira inutilement le poids d’une médication prolongée, onéreuse, voire dangereuse dans certains cas.

Il faut aussi savoir que très peu de laboratoires spécialisés ont les moyens et le savoir-faire nécessaire pour pratiquer un prélèvement mycologique de manière irréprochable et correcte.

Autre chose, il est quasiment impossible de faire un prélèvement lors ou juste après l’utilisation par le patient d’un traitement antifongique.
Dans le cas d’un traitement par vernis antimycosique ou par voie orale (par exemple), il faut attendre trois mois à partir du moment où le patient a arrêté totalement le traitement, pour que l’analyse du prélèvement effectué soit correcte et révélatrice. Autrement, le résultat sera erroné.

Pour réaliser ce prélèvement, le médecin procédera en découpant l’ongle décollé en allant le plus profond possible afin de gratter et recueillir un échantillon de la texture blanche qui se trouve en dessous de l’ongle. Cela peut être désagréable à première vue mais sans pour autant être vraiment douloureux.

S’il s’agit par contre de taches blanches, le prélèvement effectué par le médecin sera réalisé sur la surface de l’ongle.

Les résultats toutefois ne pourront être consultés qu’après un mois. C’est le temps nécessaire pour les avoir.

– Par une biopsie d’ongle : Cette technique est rarement utilisée pour diagnostiquer des mycoses des ongles. Cependant, elle reste la seule solution pour établir un diagnostic sûr dans des cas bien spécifiques et peu nombreux.

Pour résumer tout ce qui vient d’être dit, il faut savoir distinguer une anomalie mineure d’une anomalie grave avant d’adopter un traitement quelconque!

Article de : Aïcha D. | Directives de révision | Consultants de révision
Dernière mise à jour le 12 août 2024.